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 Eledril [heroic-fantasy]

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taonas
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MessageSujet: Eledril [heroic-fantasy]   Eledril [heroic-fantasy] EmptySam 26 Avr 2008 - 14:36

1 Prologue



Lorsqu’il naquit ses parents, Elyn et Darwan, comme la coutume le voulait, allèrent trouver l’oracle. Lorsqu’elle lut le destin de l’enfant, une expression grave assombri son visage. Elle se retira et prononça avec une voix calme la sentence fatidique :
« Une vie ne suffira pas pour accomplir ton œuvre. De sa main dépendra ton destin, et de ton destin l’avenir de l’empire. Mais n’oublie jamais, chaque homme est libre. N’oublie jamais… »
Elle enferma ses paroles dans une memoria. Cette sphère magique devait être remise à Eledril le jour de ses dix-huit ans. Enfin l’oracle revint et déclara :
-Personne ne doit l’entendre autre que votre fils.
Elle prit alors une boite en bronze et y enferma la memoria. Puis à l’aide d’une mèche de cheveux d’Eledril elle traça un sortilège.
-Nul autre que lui ne pourra ouvrir cette boite, dit-elle.
Bien qu’elle sache que cette protection était superflue car quiconque touchait une memoria qui ne lui était pas destinée devait périr dans les dix secondes qui suivaient.
Lorsqu’ils partirent elle murmura pour elle-même :
-pauvre garçon, personne ne souhaiterai affronter les hezards
Les année de son enfance s’écoulèrent incroyablement vite.
Eledril avait maintenant six ans, c’était un garçon pas vraiment beau, plutôt ordinaire en fait, mais doté d’une musculature puissante et d’une ossature large. Tout le monde lui disait qu’il semblait avoir dix ans. Eledril était fier de ses muscles, le soir, il s’entraînait avec une épée en bois sur des mannequins de paille car il ne lui restait que neuf ans avant de se présenter à l’épreuve de sélection. En effet, il existait une seule façon pour sortir de la condition de paysans, à laquelle il était destiné, c’était de réussir cette épreuve et ses parents le savaient. C’est pourquoi il le poussait à devenir fort.
A l’âge de neuf ans, il marchait dans la forêt quand il trouva un faucon blesser. Bien qu’il sache qu’il n’avait pas le droit de l’élever, c’était réservé au noble, il le ramena chez lui, le soigna et l’éleva. Il se créa un lien si fort entre eux deux que le garçon avait l’impression de percevoir les sentiments du rapace.
Puis les années passèrent, à dix ans, il eut sa première vraie épée. Ses parents s’étaient ruinés pour lui faire ce présent. Lors des entraînements, il redoubla de vigueur, d’énergie et de force. Et enfin il eut quinze ans, il se sentait prêt. Il allait remporter cette épreuve.
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taonas
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MessageSujet: Re: Eledril [heroic-fantasy]   Eledril [heroic-fantasy] EmptySam 26 Avr 2008 - 14:36

2 Le tournoi


Il partit donc avec une caravane de marchands, pour la grande capitale de l’Empire, Misan. Selon la légende, cette dernière avait été offerte par les nains, au tout premier empereur, en gage d’amitié. Quand il arriva, il resta stupéfait devant la grandeur de la cité, il se dit qu’elle avait au moins la taille d’une montagne et il n’était pas très loin de la vérité. En réalité, avant l’arrivée des nains, il existait un pic, seul, au milieu de la plaine. Ils taillèrent ce pic pour en faire la grande cité de Misan. Eledril déambula dans les rues, émerveillé par toutes les échoppes. Ici des vendeurs d’armes en tout genre, là une taverne, là encore une boutique de grigri parfaitement bizarre. Puis il quitta, par mégarde, l’artère principale et déboucha dans des petites ruelles. Bien qu’elles usent été parfaitement éclairée, il avait peur. De plus, il était perdu. Il courut, il ne savait pas où il allait. Gauche, droite encore à droite. Par chance il aperçut la route qu’il venait juste de quittée. Il la rejoignit puis se dirigea vers le château au centre de la cité. Le garçon y arriva enfin, se retourna et contempla la ville, cette grandeur qui l’émerveillait tant, puis il se présenta pour l’inscription ! Les deux gardes le regardèrent et se mirent à rire. Ils se demandaient ce qu’un pauvre paysan comme lui espérait. En effet bien que ce concours soit ouvert à tous, il était rare de voir des paysans. Ceux-ci possédaient peu de moyen et donc n’avait pas toutes les protections que les nobles disposaient. Eledril les regarda alors dans les yeux et avec tout son courage annonça :
-Je suis Eledril et un jour tout le monde connaîtra mon nom
-Mais oui bonhomme, répondit le plus gros des soldats, et il recommença à rire.
Eledril s’énervant, donna un furieux coup de poing dans le soldat qui le rabroua d’une forte claque. Il roula deux mètres plus loin. Il ne fut blessé que dans son orgueil. Un nouveau soldat arriva, il était plus impressionnant que les tous les autres avec son armure dorée, sa lame gravée et son bouclier orné d’un large aigle dévorant un serpent. Tous dans ce soldat intimider le garçon jusqu’à son épaisse moustache et son aire dure. Il devait avoir trente-cinq ans. Il demanda :
- Pourquoi avez vous frappé ce garçon soldat ?
- Il a frappé en premier se défendit l’interpellé
-Est-ce la vérité jeune homme ?
-C’est vrai, réussi à bafouiller Eledril
-Je te félicite mon garçon ! Tu ne manques pas de courage, ni, d’audace. Nous ne manquerons pas de nous entendre si tu es sélectionné.
-Merci monsieur…
-Prend l‘habitude de m’appeler caporal annonça-t-il. Soldat ! Trouvez-lui une chambre.
Cette nuit là, Eledril s’endormit rapidement et rêva du combat qui l’attendait le lendemain matin. A huit heures, le soldat de la veille vin le réveiller. Il s’habilla à le hâte, chaussa son épée et se rendit dans l’arène. Là il vit le caporal qui entama un discourt
-Jeunes gens, si vous êtes là aujourd’hui c’est pour vous battre ! Je vous préviens l’épreuve de sélection consiste en une série de combat et seul les plus fort d’entre vous pourrons entrer au service de l’Empereur. De plus cette année est particulière les quatre meilleurs subiront un entraînement spécial pour entrer dans la légion noire.
C’était l’honneur suprême pour un soldat, la légion noire était composée de l’élite des soldats et constituait la garde rapproché de l’empereur.
Eledril n’écoutait plus, il contemplait déjà les centaines d’aspirant qui s’étendaient dans l’arène. Il devait les vaincre tous. Il réussirait! Il n’entendis que les dernières paroles du caporal
-… en aucun cas tuer votre adversaire.
La bataille commençait.
La première épreuve consistait à sortir vainqueur d’une joute apposant vingt concurrents. Il devait disputer la quatrième joute. Lorsque l’arène fut dégagée, il put enfin contempler le lieu où il allait se battre. C’était une grande étendue de sable circulaire entourée de hauts gradins en pierre sur lesquels étaient assis un public de noble impressionnant. Il s’endormit quelques heures, quand il entendit, enfin, appeler la quatrième joute. Il se présenta. Il remarqua que tous ses concurrents portaient une armure mais cela ne l’effraya pas autre mesure. En revanche chacun le remarqua et le pris pour une cible facile. Le signal fut donné. Il sentit l’adrénaline montée en lui et se jeta dans la mêlée. Il se baissa, esquiva une lame puis sauta pour en éviter une seconde et enfin il plaça son premier coup d’épée. Il y avait tant de puissance que l’armure fut enfoncée. Le jeune garçon ayant reçu le coup, ne pouvant plus respirer capitula. Une demi-heure après, il n’était plus que cinq et bien que tous les autres eurent reçu des coups, lui n’avait qu’un maigre entaille dans la jambe droite. Il porta encore un coup, fienta, un deuxième coup et un autre adversaire tomba. Il se retrouvèrent à trois d’un accord commun, les deux assaillants se ruèrent sur Eledril, il s’écarta tendis sa jambe, le premier bascula la tête la première, suivit dans la seconde du deuxième qui lui trébucha dessus. Il y eut une explosion de rire dans le public et Eledril ayant ramassé une seconde épée leur pointa sous la gorge. Il venait de remporté la première épreuve. Mais, de rage, un des nobles qu’il venait d’humilier lui jeta une pierre. Elle lui atterrit dans l’arcade, qui commença à saigner profondément sur sa peau brune recouvrant ses yeux d’un brun foncé. Eledril ne réagit pas et alla soigner sa jambe.
On lui annonça alors les modalités de la seconde épreuve. C’était un tournoi, il devait remporter six combats pour arriver à la finale. Il était fatigué mais se sentait capable de réussir. Il faisait déjà parti des 128 meilleurs qui pouvaient entrer dans l’armée du roi, mais maintenant il allait essayer de se hisser parmi les quatre meilleurs.
Il gagna ses quatre premiers combats avec facilité, il trouvait ses adversaires pataud et lourd. En faite c’est lui qui était agile. Il n’était plus que huit, s’il remportait ce combat, il pourrait entrer dans l’armée noire, mais la fatigue le pesait, ses jambes étaient lourdes et ses bras lui faisait mal, mais au fond, il savait que son adversaire était dans le même état. De plus, on approchait de midi et il faisait de plus en plus chaud, la sueur coulait dans ses cheveux bruns sur son front et lui piquait les yeux mais il tint bon et repoussa les assauts du petit soldat qui lui faisait face et commença à enchaîner les coups d’estoc si bien et si fort que lorsque celui-ci fut acculé contre le mur, il fut obligé de capituler. Ainsi, ce petit paysan venait de se hisser au stade suprême, il venait d’obtenir son entrée pour l’armée noire. Il attendait son sixième combats lorsqu’il remarqua un concurrent, son bouclier était marquer d’un lion recouvert d’une couronne, qui vainquit avec une faciliter déconcertante. Il se dit que s’il allait en final, se serait contre lui qu’il combattrait. Enfin son tour arriva. Il mit son adversaire au sol en moins de deux minutes et se demanda comment un incapable de cette espèce avait pu arriver là. Enfin la finale, le public accumulait, le stade était en folie. Mais Eledril était trop fatigué, il avait des plaies sur les bras, les jambes et la poitrine, il était faible et avait perdu beaucoup de sang. Son adversaire n’avait pas une bosse grâce à son armure. Les deux concurrents se firent face et alors le garçon au lion clama :
-Je ne combattrais pas contre toi, tant que n’aura pas mis une armure ou si tu n’acceptes pas c’est moi qui combattrais sans.
Il y eut un grand silence et Eledril répondit :
-Je n’ai jamais mis une armure, mais je refuse de te laisser retirer la tienne, je vais donc en porter une
On lui apportant une armure, il la mit mais ne pus s’empêcher de penser que cela allait le gêner.
Il lutta vaillamment mais chuta, se redressa, mais chuta encore et encore. Il allait enfin accepter sa défaite lorsqu’il vit passer un faucon, il sut que c’était le sien. Cela lui redonna du courage, il renversa son adversaire avec les jambes et se remis sur pied. Un cri de surprise résonna dans l’arène mais Eledril était trop faible. Il s’évanouit.
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taonas
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MessageSujet: Re: Eledril [heroic-fantasy]   Eledril [heroic-fantasy] EmptySam 26 Avr 2008 - 14:36

3 Présentations

Quand il se réveilla le lendemain, il était déjà onze heures et le soleil cognait dur. Il serait bien resté, une heure de plus dans son lit main un jeune garçon blond, le visage souriant vint le trouver et lui dit :
-Viens allons manger
-Mais je n’ai pas d’argent, répondit-il
Le jeune garçon blond sourit et annonça :
-A partir de maintenant, tu es un apprenti légionnaire, tu seras nourri et logé par l’Empereur. De plus, tu seras payé dix pièces d’or par mois.
-Dix pièces d’or ?!
Avec cela je vais pouvoir aider mes parents.
En effet, bien que jeune, il ait déjà compris que ces ronds doré faisaient défaut à ses parents.
Eledril alla se restaurer, il n’avait jamais vu une telle abondance de nourriture. Des cochons farcis, du sanglier de cerf, du boudin d’ours…Tout ce qu’il voulait, il pouvait l’obtenir. Pendant le repas, il demanda la bouche débordante de saucisse :
-Est che que tu cherais pas chelui contre qui ché perdu chier ?
-Si répondit ce dernier, je suis le fils de l’Empereur. Je me nomme Fendir.
-Quoi s’écria le garçon, en recrachant une demi-saucisse sur la table.
Puis, il s’agenouilla comme son père lui avait conseillé.
-Relève-toi ! Tu es à présent mon égal
Le garçon s’exécuta et le prince lui dit :
-Aujourd’hui est notre jour de pose. Viens, je vais te faire visiter la ville »
Le garçon se retrouva donc dans la ville tout en songeant qu’il était bien plus facile de s’y retrouver avec un guide. Il sourit à la pensée que ce guide, c’était le fils de l’empereur. Ils regardèrent plusieurs boutiques avant d’entrer chez un riche marchand de tissus. Fendir pris alors la parole
-Tu te trouves chez Joarri, le meilleur couturier de la ville ! Choisis ce qu’il te plaît, tu ne peux pas aller voir mon père habillé comme ça !
Il choisit alors un tissu brun d’une qualité rare. Ils attendirent debout que le marchand ait finit de prendre ses mesures et sortirent.
Le soir même ses habits furent livrés, il les enfila et alla se présenter devant l’empereur. Il se retrouva avec les cent vingt-huit jeunes gens sélectionnés dans une salle de marbre blanc, au centre il y avait un trône en ivoire et en or. L’empereur fit un discours qu‘il n’écouta pas et dit :
-Maintenant, Fendir, Eledril, Marwin et Teheran venez me rejoindre, nous allons parler de choses confidentielles.
Ils entrèrent donc dans une ouverture dos au trône. Eledril ne put s’empêcher de penser qu’elle n’était pas là il y a à peine une seconde. Là, ils se retrouvèrent dans une cour intérieure où il n’y avait pas de porte ! L’Empereur leur dit :
-Premièrement je vous remets à tous les quatre une bourse de cent pièces d’or, faites-en bon usage, deuxièmement nous ne sommes pas ici pour rien. Vous voyez la stèle de pierre au centre du jardin ? Vous allez devoir poser votre main dessus et par ce geste vous jurez allégeance à l’Empereur et à l’Empire. Ensuite vous ne pourrez plus jamais revenir en arrière, il faut que vous en soyez conscient. Je vous pose donc la question, acceptez-vous de plein grès de jurer allégeance à l’Empire ?
Les quatre garçons jurèrent et apposèrent leur main sur la stèle. Contrairement à ce qu’ils attendaient, celle-ci était chaude. Ils sentirent alors une énergie les parcourir puis repartir et leurs noms furent inscrits à jamais sur la roche.
-Maintenant que cela est fait, nous devons vous examiner
Ils furent donc emmener devant un vieux magicien, il commença par Eledril. Un air de surprise se peignit sur son visage, il bégaya :
-Majesté, ma magie n’a aucun effet sur ce garçon, une trop grande force magique le protège, pourtant elle ne vient pas de lui.
Eledril pensa alors à son faucon et celui-ci apparut dans le ciel. Le vieux magicien le remarqua aussi et sourit en disant :
-Mon garçon ne te sépare jamais de ce faucon et protège le au péril de ta vie, il peut te protéger de toute magie et se révélera un atout très utile.
Le vieil homme examina ensuite Fendir, il ne trouva rien à dire, puis vint le tour de Marwin, là encore une grande surprise l’attendais. Il dit :
-Ce garçon malgré son jeune age maîtrise déjà la magie la plus puissante qu’il existe, il a le pouvoir de contrôler les êtres, c’est un pouvoir peut répandu.
C’est à ce moment là qu’Eledril comprit pourquoi son combat avait été aussi facile, il dit alors :
-Excuse moi je t’ai pris pour un faible alors que seul mon faucon m’a permit de l’emporter si facilement
-Ce n'est rien, murmura ce dernier
Le magicien s’approcha alors de Teheran et là non plus il ne trouva rien à dire.
Puis les quatre garçons sortirent de la salle et furent présenter à leurs professeurs. Le premier n’était autre que Duretor dirigeant des armées de l’Empereur et caporal de la Légion Noire et le second, Emesrald, une femme plutôt jolie avec de grandes boucles et des yeux d’un vert profond.
-Une femme ! s’écria Teheran
Avant que sa bouche ne se soit refermée, elle l’avait plaqué au sol et le tenait immobilisé le bras replié dans le dos
-Je te conseille de modérer tes paroles Teheran, se moque le caporal, cette femme vous enseignera l’art du combat à main nues. Maintenant venons s’en au fait. Il existe deux objectif pour la Légion noire. Premièrement l’objectif officiel. Notre mission consiste a protéger l’empereur ,sa famille au péril même de notre propre vie. Le second objectif le vrai, est de traquer et de tuer les derniers hezards survivant.
Bien qu’il ne sache pas ce qu’était un « hezard », Eledril préféra se taire pour masquer son ignorance. Après tout si personne n’avait poser la question ça devait être quelque chose d’évident. Il aurait bien le temps de poser des questions plus tard.
Les présentations terminées, les jeunes soldats regagnèrent leur chambres et s’endormirent rapidement en pensant au lendemain. Demain, c’était leur premier entraînement.
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taonas
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MessageSujet: Re: Eledril [heroic-fantasy]   Eledril [heroic-fantasy] EmptySam 26 Avr 2008 - 14:37

Entraînement


A sept heures il fut réveillé par Durehor en personne. Il tenait dans ses bras un ensemble de pièces métalliques.
-Lève toi et enfile ça, ordonna-t-il
Le garçon s’exécuta puis rejoignit ses camarades dans l’arène.
-Jeunes hommes, s’écria le capitaine votre entraînement débute aujourd’hui et durera trois ans ! Pendant ses trois ans vous m’obéirez et le premier qui bronche, je lui botte le cul ! Pour commencer vous allez rester à attendre immobile au milieu de l’arène jusqu’à ce que je revienne. Je vous préviens, je ne veux voir personne bougé. Garde surveiller-les !
Les quatre garçons se mirent donc en position non sans quelques grognements de Teheran, qui lui valu une claque de Durehor dont il se souviendrait longtemps. Puis ils attendirent, une heure puis deux. Maintenant il était presque midi et le soleil était haut dans le ciel. Il avait l’impression de cuire sous leur armure. Ils ne mangèrent pas et ne burent pas de toute la journée. A cinq heures, Marwin tourna de l’œil et s’effondra. Eledril alla vers lui et défit son armure avant de la traîner à l’ombre. Le soldat s’interposa et rugissant presque dit :
-Vous ne devez pas bouger et je dois vous en empêcher !
Eledril se prépara à combattre le soldat, il fut vite rejoint par Fendir. Mais même à deux, ils n’avaient aucune chance. C’est à ce moment là que le caporal revint, il demanda sur un ton ferme :
-Pourquoi avez-vous bougé ?
-Notre compagnon est tombé répondirent d’une seule voix Fendir et Eledril
-Ha décidemment, les magiciens, même les meilleurs d’entre eux ne feront jamais de bons guerriers, murmura-t-il pour lui-même, puis plus fort, vous avez désobéi, je ne devrai pas vous féliciter, mais je pense que l’esprit d’équipe est plus important que le reste
Il ajouta pour finir aller vous restaurer et vous déshabiller en désignant les cuisines, vous l’avez bien mérité.
-Je viendrai vous chercher dans vos chambres à huit heures
Durehor vint effectivement à huit heures et les emmena dans une petite sale ronde. Là Emesrald les y attendaient. Le caporal prit la parole en premier :
-Aujourd’hui vous avez appris à patienter, à obéir, une chose plus importante encore, à désobéir lorsqu’il le fallait. Il est généralement plus difficile d’apprendre à un soldat à désobéir qu’à obéir. Mais surtout il fallait que vous compreniez que ceci était votre première journée et qu’il en reste mille quatre-vingt-quinze !
C’est alors qu’Emesrald parla à son tour :
-Un bon soldat doit connaître ses terres et son pays pour le défendre convenablement. C’est pourquoi nous allons voyager. Marwin tu ne t’entraîneras plus avec nous, au moins, en revanche comme le veut la coutume tu va devoir aller chercher un professeur à l’Académie. Il t’enseignera la magie mais aussi l’art du combat d’un magicien. Ce soir vous écrirez une lettre à vos familles pour leur expliquer que vous partez
-Je ne sais ni écrie ni lire murmura Eledril et il en est de même pour mes parents
-Envoie leur un messager
C’est ainsi que débuta le grand entraînement de quatre futurs soldat de la Légion Noire.
Ils partirent donc le lendemain, avec un nouveau membre Nydern. Marwin ne s’était pas trompé, sans le savoir, il avait choisit le magicien le plus puissant de l’Académie, spécialisée dans le contrôle élémentale. A vingt-cinq ans déjà il était le doyen de l’Académie
-Comme nous vous le disions hier, un bon soldat doit connaître son empire. C’est pourquoi nous allons en faire un tour, cela nous prendra sans doute, deux ans. Nous allons donc rejoindre la mer intérieure, de là nous descendrons l’Ûds pour atteindre le port de Laroy. Nous verrons ensuite.
-Nous prenons des chevaux ? demanda Fernir
-Non, marcher fait parti de votre entraînement
Il prirent donc leurs affaires, Emesrald et Durehor accompagnés de Nydern marchaient devant d’un bon pas, les garçons avaient du mal à suivre et devaient presque courir. Ils étaient dans la grande plaine et quand il se retourna Eledril ne voyait presque plus Misan, dire qu il l’avait vue si peu de temps ! A la fin de la journée les jeunes garçons avaient parcouru près de quarante kilomètres et ne furent jamais aussi heureux de faire une pause. De plus ils avaient mangé un maigre out de lard fumé sur une tranche de pain tout en marchant le midi. Ils allaient entamer un repos bien mérité, après avoir avalé chacun de quoi nourrir une armée, lorsque Durehor leur dit que leur entraînement commençait ! Les quatre élèves protestèrent, Teheran se défendant le plus ardemment, mais rien n’y fit. Eledril appris les bases de la fauconnerie avec le caporal tandis que Fenrir et Teheran se faisaient malmener par Emesrald. Marwin quand a lui du chassé car il avait entamé une bonne partie de leurs provisions. Il commença donc à chercher un arc mais son professeur commença à rire, rire qui donnait l’impression qu’un orage allait exploser !
-Non, pas comme cela ! Tu ne devras utiliser que cette dague !
-Mais c’est impossible, se défendit Marwin
-Réfléchi…
Il repéra un gros lièvre. Il s’approcha doucement mais il n’était pas à moins de quinze mètres que le lièvre s’enfuit, puis il eut une brillante idée, d’après lui. Il s’approcha au maximum qu’il pouvait et lança sa dague vers le lièvre. Nydern explosa alors :
-Triple buse, je me demande si tu as vraiment des pouvoirs mais surtout si tu as une cervelle !
Marwin eut la bonne grâce de rougir et dans les cinq minutes qui suivirent, il captura un lièvre. Il l’immobilisa et le tua sans difficulté.
-Maintenant essaye d’en capturer un vivant et sans bouger.
Marwin se demandait comment il allait faire, usa de son pouvoir et réussi à faire venir l’animal. Il s’écria alors :
-Génial, je ne savais pas que je pouvais faire cela ! Jusqu’à présent, je n’avais pu qu’immobiliser les gens.
-Plus l’être que tu veux contrôler est gros plus il te faudra de pouvoir et moins ton pouvoir sera efficace. Il en est de même pour les distances qui te sépare de ta cible. Cette loi est valable pour toute magie de type « contrôle » Mais arrêtons là pour ce soir !
Marwin alla se coucher, il fut rejoignit une heure plus tard par ses trois camarades. Fernir marmonna :
-Quand je serai plus fort, je lui ferai payer cela !
Les trois autres se mirent à rire puis s’endormirent. Pendant cette nuit, Eledril rêva qu’il était sur son faucon, il volait mais cela lui paraissait si réel… En se réveillant, il se souvint parfaitement de son rêve, ce qui n’était pas dans ses habitudes et décida qu’il en parlerait à Nydern ! Il prit ses affaires, se débarbouilla quelques mètres plus loin dans une source. L’eau été gelée mais il n’y fit pas attention, obsédé par la pensé de son rapace. Ils avaient du partir à sept heures mais c’était sans compter le bon quart d’heure qu’il fallait pour sortir Fernir du lit, même menacé par Durehor ni les trois quarts d’heure nécessaire à Emesrald pour « prendre soin de son corps » comme elle le disait si bien
-En réalité c’est plutôt de ses cheveux qu’elle prend soin railla Nydern.
Une blague apparemment fort drôle si on tenait compte de l’état dans lequel se trouver le caporal et le magicien
-Vous avez compris quelque chose ? murmura Eledril
-Rien du tout répondirent les trois autres en cœur.
Un peu plus tard dans la journée, alors qu’ils marchaient à bon pas, enfin pour les quatre garçons cela ressemblait plutôt à un marathon, Eledril repensa à son oiseau et aux questions qu’il avait l’intention de poser, puis à bout de souffle il se dit qu’il valait mieux attendre. Puis, il oublia.
Les jours passait et se ressemblait, tous les matins, Fernir mettait un quart d’heure. C’est pourquoi ils devaient courir la journée. Eledril remarqua tout de même qu’au fur et à mesure, il était de moins en moins fatigué mais avait de plus en plus d’ampoules. Seul l’entraînement du soir changeait. En effet, il alternait combat à l’épée, fauconnerie, et combat à main nues dans lequel il excellait compte tenu de son agilité et de sa supériorité physique.
Cela faisait maintenant dix jours qu’ils étaient en route et pourtant ils avaient parcouru tant de kilomètres qu’Eledril se disait qu’il avait marché pendants dix mois ! Ils commençaient leur onzième journée d’entraînement.
-Plus que 1580 jours annonça Durehor d'une voix joyeuse
Ce matin, Fernir avait fait un effort, cela ne lui avait pris que neuf minutes pour se lever et il ne pouvait s’empêcher de le faire remarquer avec un large sourire
-Comment peux-tu être aussi précis lui demanda Eledril moi je me fie au soleil et à la lune et je peux compter les heures mais c’est tout.
-C’est facile ! Regarde !
Le prince sortit alors un objet rond et plat, ressemblant un peu à une boîte. Une plaque transparente servait de couvercle et un pic ressortait en son milieu.
-C’est une hortre annonça-t-il. Cet objet est entièrement magique, il fonctionne comme un cadran solaire en plus petit et plus précis et il marche même quand il n’y a pas de soleil.
Eledril fut totalement stupéfait et le jeune homme continua
-Tiens prends la, je t’en fais cadeau.
Après de chaleureux remerciements, ils se mirent en route. La journée se déroula sans encombre, si ce n’est que Fendir ne cessait de se vanter son exceptionnelle performance du matin. A la fin, tout le monde était tellement énervé qu’ils décidèrent qu’ils le laisseraient désormais dormir un quart d’heur.
Durehor pris la parole :
-Si nous ne voulons pas dormir ici, il va falloir courir ! Le village fortifié est encore assez loin. A moins bien sur que vous ne teniez à dormir ici ?
-Et pourquoi on ne pourrait pas dormir ici ? Demanda Marwin complètement épuisé. Il avait beau être un magicien hors paire il restait physiquement le plus faible et peinait encore à suivre le groupe.
-si tu tiens à dormir au milieu des lonecra, je n’y vois pas d’inconvénients.
-C’est quoi un lonecra ? demanda Eledril
-Un serpent de trois mètres de long a peu près, répondit Teheran sa piqûre est mortelle et il se déplace aussi vite qu’un cheval au galop. Puis d’une voie angoissée il ajouta : alors on court ?
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